Le temps d'un après-midi, je suis partie me promener à Sarreguemines en Moselle, et suis revenue me détendre dans ce jardin original qu'est le jardin des faïenciers. Ma première impression lors de ma visite d'il y a quelques années est restée intacte : le jardin est toujours aussi étonnant par sa singularité, remarquable, très bien entretenu, et tellement apaisant.
A titre indicatif, Sarreguemines se situe à une centaine de kilomètres de Strasbourg, à une 1h30 de trajet si l'on emprunte les petites routes sans péage.
Le jardin est aménagé, le long de la rivière, sur les friches du Moulin de la Blies, qui a été entre 1825 et 1969, une des nombreuses unités de fabrication de la Faïencerie de Sarreguemines.
Ce magnifique jardin met en valeur l'histoire industrielle du site, étonne par ses effets de plantes inattendues. Il se décline en 7 jardins, complétés régulièrement par des scénographies éphémères.
En voici quelques images.
Le jardin d'eau et des grands feuillages
Ici se mêlent des plantes majestueuses qui, à l'automne, se parent d'un beau feuillage flamboyant tandis que certains dégagent par-ci par-là des odeurs de caramel brulé et de pain d'épice.
Tout au long de l'été, les hortensias en fleurs sont un ravissement pour les yeux.
Le jardin des faïences et des meules
Pour garder en mémoire l'histoire du site, les meules abandonnées sont intégrées dans des îlots plantés de fleurs.
Le théâtre de la nature
La nature a repris ses droits dans les ruines et a donné naissance au Jardin des Faïenciers.
A côté des friches industrielles se déploient des plantes grimpantes tout au long des saisons.
Le jardin des ruines
Des concasseurs étaient utilisés pour le broyage des blocs de matières premières très dures.
Les matières premières broyées étaient ensuite moulues plus finement par les meules.
Les transports entre les ateliers de production au centre-ville de Sarreguemines et le Moulin de la Blies s'effectuaient à l'aide d'une péniche chargée de wagons. La locomotive était utilisée pour acheminer les wagons remplis de matières premières à partir du débarcadère jusqu'au Moulin et les reconduire ensuite vers la péniche avec leur chargement des pâtes à faïence.
Le musée des techniques faïencières
Le bâtiment du moulin devenu le musée des techniques faïencières est un grand bâtiment de trois étages, construit en 1841. Il abrite une collection de machines et d'outils en lien avec l'industrie de la faïencerie durant le 19ème et 20ème siècles.
Pour raffermir la pâte, on utilisait le filtre-presse composé de nombreux cadres en chêne ou en métal supportant des toiles. L'argile liquide était injectée dans ces cadres, puis l'ensemble était pressé pour évacuer l'eau et récupérer la masse plastique sous forme de plaques qui étaient ensuite empilées sur des wagons.
Après un certain temps de séchage, on passait à l'étape de l'ouverture des moules contenant les articles produits. C'est alors que l'on vérifiait l'état des pièces pour savoir si des finitions supplémentaires étaient nécessaires.
Sur les étagères étaient rangés les objets prêts à être cuits ou décorés. Au sol, les chariots contenaient la matière crue.
La création personnelle restait rare dans le domaine industriel. On faisait appel parfois à des artistes extérieurs de renom pour promouvoir l'image de l'usine.
Dans le but d'une amélioration constante de la production, il était indispensable de mener régulièrement des recherches scientifiques et techniques. C'est le laboratoire qui réalisait les essais et analyses.
Les pièces décorées étaient cuites dans un four à environ 1060°. C'était la cuisson dite de "grand feu".
En quittant le Moulin on peut admirer quelques modèles de production.
A la fin de ma promenade, je me suis arrêtée dans une petite salle dans laquelle on peut découvrir les expositions temporaires. Celle du moment présente le travail de l'artiste Mélodie Meslet-Tourneux qui a exploré l'histoire de la Faïencerie de Sarreguemines dans le cadre de sa résidence artistique aux Musées de Sarreguemines.
Par la collecte d'images, de témoignages, de matériaux, ainsi que par la création céramique, Mélodie Meslet-Tourneux a plongé son regard d'artiste dans les ruines du Moulin de la Blies.
Voilà ! Vous venez de vous promener sur le site du Moulin de la Blies à Sarreguemines. J'y ai passé un très bon moment. Je compte y retourner pour découvrir le site lors d'une autre époque de l'année, observer le lieu avec d'autres végétations, sous un autre climat, et admirer les dernières nouveautés.
Le lendemain de ma promenade au Moulin de la Blies, je suis allée admirer les belles oeuvres exposées au Musée de la Faïence à Sarreguemines. Le lien ci-après vous y mène directement :
Musée de la Faïence, Sarreguemines
Merci d'avoir lu cet article.
J'espère que vous avez apprécié ce partage.
Je vous dis à bientôt.
Christiane Muller
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